Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/144

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plaisir, quel délice il éprouvait à la nommer son épouse ; et sans en être aucunement embarrassé, à présenter à une société honorable celle qu’il avait fait connaître avec moins de satisfaction et de gloire, comme sa maîtresse, à ses amis de plaisir ! ce changement donnait à son cœur une joie indicible : il pensait avec ravissement à l’action d’avoir élevé au plus haut rang de la société, une jeune personne qu’il avait aidée à conduire au plus bas.

Mais quoique la manière d’agir du comte dût lui valoir la reconnaissance et l’amour parfait de Victoria, celle-ci ne put oublier qu’il l’avait crue indigne, pendant un tems, d’être nommée son égale ; et la solitude entretint ce souvenir plein de haine. Un avantage fait pour être