Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/149

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chevalier avait conçue pour une demoiselle de haute naissance. Le père, sous prétexte de la trop grande jeunesse de l’un et de l’autre, refusait de les unir ; mais au fond, ce noble n’avait en vue que de marier sa fille Lilla plus avantageusement. L’âge de la demoiselle ne passait guère treize ans. Quoiqu’il ne pût lui donner la moindre dot, il croyait que sa naissance devait l’allier au premier duché de Venise. La mort venait d’enlever tout récemment ce père ambitieux, ce que Lilla avait aussitôt appris à son amant, avec qui elle était toujours demeurée en correspondance. Voilà donc la raison qui avait ramené celui-ci, espérant que nul obstacle ne s’opposerait maintenant à leur mariage. La passion d’Henriquez était