Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/156

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se mettre bien dans l’esprit d’Henriquez, qui parut enchanté de ses manières engageantes. Hélas ! que n’étaient-elles sincères, envers deux êtres qui le méritaient si bien, et qui s’en félicitaient également ! mais comment développer la fausseté du cœur humain quand il est couvert d’une triple armure, comme l’était celui de Victoria ! Se connaissant à peine elle-même, elle sr laissa aller à une haine violente pour l’orpheline Lilla, dont le seul crime était d’être adoré du bel Henriquez, et de paraître le payer de retour. Voilà l’horrible envie que conçut cette femme, qui, si son âme eût été aussi noble que son cœur était vain, n’eût pas manqué d’étouffer dès sa naissance un sentiment si bas, et contraire à toute bonté, plutôt que de