Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/158

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pouvoir que la raison nous donne sur nos passions, elle se laissa aller à la faiblesse de son cœur ; l’éducation n’avait corrigé en elle, ni la vanité, ni l’obstination, ni la sécheresse d’âme, qui en faisaient une créature très-imparfaite : elle n’avait nulle idée d’acquérir ces qualités indispensables pour tout être appelé à coopérer au bien de la société par ses exemples, surtout pour les femmes dont les vices sont plus pernicieux que ceux d’un autre sexe, en ce qu’elles sont presque toujours chargées de semer les premiers principes dans le sein de la jeunesse ; principes qui ne se perdent jamais, quels qu’ils soient. La malheureuse Victoria, ne connaissait rien autre, que les passions les plus noires ; l’envie, la haine, portées jusqu’à la férocité ; un