Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/160

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les plus sacrés sur son affection et sa gratitude.

La pauvre Lilla, par contre-coup, devint de plus en plus odieuse à Victoria, qui chargeait l’air qu’elle respirait de souhaits ardens pour sa destruction. Cependant aucun des êtres avec qui elle vivait, ne soupçonnait les sentimens qui l’inspiraient ; car l’estimable Bérenza, instruit par une douce philosophie, croyait tout bonnement que l’amour se paye par l’amour ; et continuant de bien penser de sa femme, il ne variait nullement dans sa tendresse. Lilla, vraie comme la nature, se confiait dans des apparences de bonté, tandis qu’Henriquez, en contemplation devant un objet adoré, ne prenait pas garde aux regards passionnés qu’une autre lui di-