Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/161

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rigeait, ni aux attentions dont ils étaient accompagnés.

L’orpheline Lilla avait absolument tout ce qu’il faut pour inspirer l’amour le plus ardent dans un jeune homme d’un goût délicat. Pure, innocente, et dégagée de la moindre pensée qui pût ternir le lustre des belles âmes, la beauté de son esprit répondait à ses perfections morales. Elle était petite de taille, mais d’une proportion exquise : une douceur séraphique était répandue sur ses traits, beaux comme ceux d’une des trois grâces ; ses joues, d’un rouge virginal, en donnant plus de vivacité, rendaient plus éblouissante la blancheur de sa peau : ses cheveux cendrés flottaient sur ses épaules, et son air tout angélique donnait bien l’idée de l’innocence dans les premiers