Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans la discrétion nécessaire à l’accomplissement de ses desseins ; mais comme elle voyait que le jeune homme était insensible à ses vues, elle s’en impatienta au point de tout risquer pour se satisfaire.

Les idées les plus affreuses prirent alors possession de son esprit : les extrémités et l’horreur du crime ne lui étaient rien en comparaison de n’être point aimée d’Henriquez. Le voir prodiguer à Lilla les marques du plus tendre attachement, lui donnait une fureur qu’elle pouvait à peine contenir ; c’était alors qu’elle sentait bien n’avoir jamais aimé le comte de Bérenza, et que les circonstances seules et la situation du moment l’avaient portée à fuir pour l’aller trouver, comme l’unique protecteur qu’elle eût à espérer. Main-