Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/198

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vait qu’elle n’en eût encore rien remarqué ; elle ne concevait pas que Zofloya, avant sa disparition, fût le même que Zofloya, depuis son retour, tant était grande la différence qu’elle y trouvait.

Cependant, tout en regardant le maure de la sorte, Victoria put voir qu’il l’observait, et non-seulement cela, mais qu’il l’examinait avec un intérêt tout particulier, ce qui remplissait son âme d’un trouble aussi doux qu’étrange. De tems à autre, elle pensa même qu’il y mettait une attention empressée dont son orgueil ne pouvait s’offenser ; au contraire, la vérité lui disait qu’il était toujours flatteur de se voir admirée par un homme d’un mérite reconnu, et qui possédait lui-même des droits à l’admiration. Les fonctions du maure