Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/199

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étaient toutes dévouées à Henriquez, son maître ; cependant il se montrait attentif aux moindres besoins de Victoria, et dans chaque mouvement qu’il faisait pour la servir, elle pouvait remarquer une nouvelle grâce et la beauté au superlatif.

Cette fois, quoiqu’Henriquez fût l’objet principal qui embrasait son âme et ses pensées, le maure captivait fortement son imagination, et malgré qu’elle cherchât à s’en distraire par d’autres objets, celui-là seul, comme par une attraction magnétique, la rappelait toujours ; pour sortir de ce malaise indéfinissable, elle se leva, et alla se promener dans le jardin, où se jettant sur un banc de verdure, elle commença à s’entretenir de sa passion criminelle, et