Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/208

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plus que n’en entend l’oreille ! vite, expliquez-m’en le sens. »

Zofloya se leva, et prenant la main de Victoria, il la pria de l’écouter tranquillement : « daignez, dit-il encore, me faire part du secret qui vous oppresse, et j’espère me montrer digne de votre confiance. »

Le cœur de Victoria était sur ses lèvres… caché jusqu’alors à tous les mortels, il ne se laissait deviner que dans la plus sombre solitude, où les plaintes d’une âme en délire se faisaient un passage ; mais elle allait le divulguer, le confier, à qui ?… à un inférieur, et à un idolâtre ! cette idée lui semblait épouvantable ; mais un regard jetté sur ce maure charmant, qui, non-seulement était un des premiers de sa race, mais encore supé-