Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/30

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tir son caractère avec avantage, et chaque bienfait qu’il y découvrait, ajoutait à l’impression ardente que sa première ingénuité avait faite sur son âme bienveillante.

Il arriva que Zappi n’était pas le seul à admirer le jeune homme, car la signora, sa femme, prit bientôt pour lui le goût le plus violent ; elle enchérit sur les louanges de son époux, et lui montra les attentions les plus marquées. La beauté et la taille parfaite de Léonardo, qui était réellement au-dessus de son âge, l’enflamèrent d’une passion criminelle ; mais Leonardo n’y prenait pas garde, et dévouait toutes ses pensées à la jeune Amamia, plus aimable et plus intéressante, sous tous les rapports, que sa mère. Cette dame découvrit bientôt la passion du