Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/31

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jeune homme ; mais ne se désistant pas de ses prétentions, elle augmenta de coquetterie, d’agaceries et de soins, pour l’emporter sur sa fille. Pour que ses manèges pussent faire impression sur son cœur, elle éloigna autant qu’elle put la belle Amamia de sa vue ; mais tous ses essais ne produisirent rien : Leonardo sentait tout ce que la femme de son hôte faisait pour lui, et n’y trouvait qu’une simple bonté : il en était reconnaissant, et rien de plus.

Il y avait près d’un an que Léonardo vivait dans cette maison ; il avait toujours gardé son secret, et le bon Zappi ne le pressait plus depuis long-tems de lui faire part de ses malheurs. Heureux de la société du jeune homme, il n’exigeait aucune reconnaissance pénible pour l’amitié