Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/40

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prétendue douleur ; elle eut l’air honteux et se cacha le visage.

» Quel misérable ! s’écria le signor Zappi. Aurai-je pu croire pareille chose de lui ! Je veux qu’il sorte à l’instant de ma maison… mais non, je veux le voir, lui parler avant, et savoir quel démon a pu le porter à cet acte de démence »

Zappi ordonna qu’on fît venir sur-le-champ Leonardo. Sa femme craignit alors d’échouer dans sa vengeance, mais elle n’osa s’opposer aux ordres de son mari. Léonardo parut quelques minutes après ; il savait déjà ce qui s’était passé, et tressaillit devant son accusatrice ; cependant, marchant d’un pas ferme, il conserva cet air que donne une conscience pure.