Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/45

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affaibli et découragé, il tomba dans les rêveries les plus sombres. Il avait quitté la demeure charmante de Zappi, un peu après midi, et le soir s’avançait rapidement : son oppression augmenta ; cherchant toutefois à se ranimer, il se releva, et regarda le coucher du soleil qui était superbe ; mille figures formées par l’éclat des derniers rayons entrecoupant les nuages, donnaient à l’occident l’air d’un palais enchanté. Le sommet des montagnes retenait encore de ces lueurs et réfléchissait maints degrés de lumière et d’ombre. Le jeune homme en perdit un peu de sa noire mélancolie : son cœur se sentait soulagé ; ses pensées douloureuses faisaient place à l’espérance… Allons, se dit-il, il ne faut pas perdre mon énergie en regrets