Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/77

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CHAPITRE XIV.


Il s’était passé trois mois, depuis que la funeste destinée de Leonardo l’avait fait connaître à la syrène Mathilde. Il n’avait pas encore dix-neuf ans : Mathilde en avait environ douze de plus que lui ; cependant ses attraits puissans, l’élégance de ses manières et sa beauté non encore ternie, obtinrent un ascendant invincible sur lui, et rien ne lui eût paru plus terrible que de s’en séparer. Tel est l’effet d’une première passion, toujours forte, toujours exaltée. Mathilde s’était emparée de toutes les issues de son cœur, en donnant une nouvelle existence à son âme. L’image d’Amamia n’y