Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/79

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senter aux femmes de sa connaissance, pour exciter leur envie et leur admiration ; car elle ne craignait rien de leurs attraits, et nulle rivalité ne l’effrayait, s’estimant beaucoup plus méritante que toutes. Cependant, comment cacher ce jeune sigisbée au comte de Bérenza… ? Elle pensa à lui faire un mystère de son retour, en sortant peu. Ce point déterminé, elle exprima à son amant le désir qu’elle avait de retourner à Venise.

À cette mention de Venise, Leonardo parut excessivement agité : il pâlit et rougit successivement ; ce qu’il avait tant désiré auparavant, lui répugnait tout-à-fait alors ; mais pouvait-il rien refuser à sa séduisante maîtresse ? c’était impossible, pour elle il eût tout fait. Son secret