Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/84

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et rouges de honte, il restait dans une immobilité parfaite.

— Et, mon aimable ami, tu ne veux pas me suivre à Venise, dit-elle, en lui serrant la main et le regardant avec tendresse.

— J’irai, belle Strozzi, répondit-il en hésitant, et en se frottant le front, comme pour éloigner quelque pensée terrible. Oui, j’irai… qu’ai-je à craindre aujourd’hui ? Souvenez-vous que je ne suis que Léonardo. Enchantée d’avoir obtenu ce qu’elle demandait, la Florentine promit d’obéir à ses moindre désirs. Elle fit les arrangemens qui parurent lui convenir le mieux pour cacher son séjour dans Venise. Léonardo ayant consenti à tout, la quitta pour aller s’occuper du passé ; car son âme n’était pas revenue du choc qu’elle