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venait d’éprouver ; elle sentit le besoin de la solitude, pour se remettre de son cruel froissement.
Mais Mathilde, ne voulant pas laisser à son amant le tems de se dédire, alla bientôt le trouver pour l’entretenir de son projet favori, et fixer le départ d’Ayna-Dola, au lendemain. C’était une retraite qu’elle regardait comme des plus agréables, puisqu’elle lui avait procuré un plaisir supérieur à tout ce qu’elle avait connu jusque-là.
Le lendemain, vers le soir, ce couple d’amans s’embarqua pour Venise, et il commençait à faire nuit lorsqu’ils y arrivèrent. Mathilde alla de suite à son hôtel qui était très-beau, et meublé dans la dernière élégance ; mais rien ne put dissiper la tristesse de Leonardo, qui se