Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/86

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voyant dans le lieu de sa naissance, la sentit accroître davantage. Sa belle compagne fit tous ses efforts pour le distraire, et le ramener à des idées moins tristes ; elle employa envers son jeune hôte, tout ce que l’hospitalité a de plus aimable. Un repas splendide fut préparé, et enfin les agrémens de la table rappelèrent petit-à-petit les sens abattus de Leonardo. Strozzi lui versa fréquemment des petits verres du vin le plus exquis. L’inutilité des regrets devint alors évidente au jeune homme, et ils laissèrent place à un ton plus animé. De plus la délicatesse des mets, la variété des liqueurs imposèrent silence à la raison. Les caresses flatteuses de Mathilde, portées à leur suprême degré, achevèrent de tourner la tête de Léonardo. Des idées