Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/87

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nouvelles, des sensations plus fortes s’emparèrent de lui, et son cœur l’entraîna bientôt dans une mer de voluptés.

Mathilde ayant ainsi exalté l’imagination de son amant, elle lui parut une divinité bienfaisante, belle et parfaite tout à-la-fois. Il s’y attacha tellement qu’il ne connaissait d’existence que par elle, et tenait entièrement à sa pensée. Pour empêcher que le jeune homme formât aucun désir qui n’eût cette femme adroite pour objet, elle lui chercha tous les amusemens faits pour lui rendre sa retraite de plus en plus agréable, ce qui n’était pas difficile, puisque la crainte momentanée de Leonardo était d’être vu et reconnu dans Venise.

Mathilde invita chez elle plusieurs