Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/93

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ner dans son nouveau goût, et accepta l’invitation ; quoique sentant bien qu’il se rendait fautif envers sa belle amie. Au surplus, que devait-il à Mathilde, sinon de l’avoir égaré en entraînant son âme dans le vice ? continuer le cours de galanterie qu’elle lui avait enseigné, était une conséquence assez naturelle.

Le soir donc, le rendez-vous fut donné. L’adroite Strozzi, pour mieux tendre son piège, feignit une indisposition subite, et dit qu’elle voulait être seule. Ainsi Leonardo eut sa liberté pour le reste de la soirée. Alors il s’échappa furtivement et alla où sa belle l’attendait. Il n’y avait pas cinq minutes qu’il était chez Thérèse, lorsque Mathilde y tomba comme une bombe. Entrant de suite dans le salon, elle les exa-