Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/95

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ment en lançant à Thérèse des regards qui lui dépeignaient bien ce qu’elle avait dans l’âme, et emmena son captif.

En retournant chez elle, Mathilde observa le plus grand silence. Léonardo voulut deux ou trois fois parler, mais sa langue glacée resta immobile, et ses lèvres tremblèrent. Il songea aux moyens d’appaiser sa maîtresse offensée. Celle-ci gardant toujours le silence le plus sombre, se jetta sur un sopha, et se couvrant le visage de ses mains, elle resta absorbée dans ses pensées.

Léonardo ne put soutenir plus long-tems cette scène terrible ; il parut profondément affecté. Le souvenir du bonheur dont il avait joui avec Mathilde, revenait à sa pensée avec une brûlante ardeur : il se ré-