Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/97

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oui je sens que c’est toi seule que j’aime. Ah ! pardonne à l’esclave de tes charmes… Mathilde, par pitié, regarde-moi ! »

La Florentine ne répondit pas un mot.

— Quoi, pas une parole ?… eh bien ! vous vous taisez… Vous voulez donc ma mort… (Il tira son stilet.) J’ai vécu trop long-tems, je le sais… l’existence m’est affreuse… J’aurais du y renoncer plutôt… (Il fit un mouvement comme pour se percer.) Vous le voulez… » Mathilde sauta sur lui, et arrachant le poignard, le jetta à quatre pas. Le jeune homme était toujours à ses pieds. Mathilde regarda sa figure enchanteresse avec un nouveau plaisir, et l’amour revenant l’assaillir avec force elle dit : « Levez-vous, jeune homme. »