Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/98

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Cette voix le ranima, et se levant, il la serra impétueusement dans ses bras.

La Strozzi lui rendit son embrassement, puis lui dit soudain : « Apportez-moi ce stilet. » Cette demande surprit Léonardo, mais il obéit à l’ordre impérieux de sa belle.

Elle prit l’arme de ses mains, puis ajouta d’une voix sévère : — Est-il bien vrai, Léonardo, que vous m’aimez ?

— S’il est vrai, belle Mathilde !

— Eh bien, vous allez m’en donner une preuve. Il faut plonger ce stilet dans le cœur de Thérèse.

Le jeune homme frémit, et fit deux pas en arrière. La nature répugne toujours à l’idée d’un assassinat.