Page:Dacre - Zofloya, tome 2.djvu/99

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— Comment, vous hésitez, traître ? c’est donc Thérèse que vous aimez ? allez, fuyez pour jamais ma présence.

— Eh ! quoi, Mathilde, rien ne peut-il vous appaiser ?

— C’en est assez… Il l’aime, je le vois, dit d’une voix sombre la Strozzi.

— Oh ! non, non, par le ciel, je ne l’aime pas, je vous jure.

— Prouvez-le moi donc, en plongeant ce poignard dans son indigne cœur, car rien autre chose ne m’appaisera, ni ne me persuadera de votre amour.

— Ô Mathilde, ma première, ma seule passion ! vous ne voudriez pas, j’en suis sûr, en exiger une preuve aussi terrible ?… Il avait l’air de l’implorer, en regardant avec douleur.