Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/101

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sa tête se troubla entièrement, et livrée ainsi à des idées atroces, elle doubla le pas, sans tenir de marche directe : déjà elle était à la vue du château, quand une voix faible prononça son nom.

Elle leva la tête, et s’arrêta subitement, en voyant le simulacre touchant du ci-devant beau et séduisant comte de Bérenza ; il était soutenu par Lilla et Henriquez. Victoria ne prit point garde à ce spectacle, car ses yeux s’arrêtèrent uniquement sur le jeune homme plein de fraîcheur et de santé. Les manières pleines d’agrémens, et l’air animé de celui-ci, lui présentaient un contraste trop frappant avec l’être mourant qui lui donnait le bras. Bérenza n’était plus qu’un squelette ambulant, et la forme des tombeaux dans sa plus triste pein-