Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/157

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Victoria était restée près de sa fenêtre, plongée dans la méditation la plus sombre, jusqu’à ce que l’horison commençât à montrer de faibles rayons de lumière entre les nuages et les brouillards que les eaux éloignées dissipaient lentement. Les étoiles s’affaiblissaient, et un vent frais s’élevait de l’est, quand ne songeant qu’au mal, elle quitta son appartement avec précaution, et le cœur lui battant fortement, elle traversa les cours du château sans être aperçue. Elle fut droit à la forêt par une petite porte qui donnait de ce côté, et dont elle tira les verroux. Le chemin que Zofloya lui avait décrit ne lui fut pas difficile à trouver ; quoiqu’il fît encore très-peu de jour, et elle le reconnut à un massif d’arbres qui en formait l’entrée.