Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/186

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dération qui pût l’obliger à la traiter avec ménagement. Il garda pendant quelques instans un silence pénible, puis s’efforça de la lever de terre ; mais sa faiblesse l’en empêchant, il dit :

« De grâce, madame, quittez cette posture. Jusque là il me sera impossible de vous parler. »

Victoria se leva excessivement troublée.

Il y a une chose très-vraie, signora, c’est que l’affliction profonde que m’a infligé le destin, ne sera jamais oubliée. J’ai perdu le seul bien qui m’attachait à la vie : je suis encore à chercher comment a pu m’arriver ce malheur affreux ; mais mon cœur déchiré ne guérira pas de ce coup ; et quoique je paraisse revenir en santé, je prévois que mes jours ne