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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/129

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lement avec celui que, sans le connaître, je devais poignarder ! Ô misère affreuse… destinée épouvantable que m’aura valu… Il s’arrêta ; un souvenir révoltant troubla son esprit. « Monstre, s’écria-t-il ensuite, je te trouverai… je te chercherai par toute la terre, et il ne sera pas de moyens que je n’emploie pour satisfaire ma trop juste vengeance ; c’est donc toi qui es cause que le crime est la seule profession qui me reste aujourd’hui ! va, je te trouverai, fusses-tu au fond des enfers. » Léonardo, en parlant souvent de la sorte, marchait à grands pas, tantôt frappant rudement la terre de son pied, tantôt s’armant de tout ce qui se présentait sous sa main, et qu’il brisait bientôt en éclats, comme s’il eût cru se battre