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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/132

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besoin de repos, elle alla seule se promener le long d’un petit bois qui s’avançait presque jusque dans la mer. Cet endroit formait une anse où les eaux reposaient tranquillement. Elle s’assit sur une pointe de rocher, les yeux portés sur la mer Adriatique, et vit bientôt une barque s’avancer de son côté. Il lui sembla que plusieurs hommes la conduisaient, et elle les crut pêcheurs ; mais quand ils furent plus proches, leur costume singulier et leur nombre de huit qu’elle compta, lui donnèrent quelqu’inquiétude. Mathilde n’était pas peureuse ; son intrépidité au contraire l’avait déjà tirée, ainsi que Léonardo, de plusieurs dangers qu’ils avaient courus dans leur voyage de Venise à l’île de Capri, et auxquels celui-ci