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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/143

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je serai de retour, et d’après votre décision nous partirons, car je ne puis attendre une minute de plus.

Après ce brusque discours, Raffalo sortit, et Léonardo, excessivement pensif, se leva en silence. Mathilde témoigna son étonnement de retrouver de la sorte un frère qu’elle dit le meilleur comme le plus brave des hommes. « Il a eu aussi beaucoup à souffrir dans sa vie, observa-t-elle, et ce parti qu’il aura pris, n’est sans doute que le résultat de son ressentiment contre l’espèce humaine. »

« Mais, Mathilde, ton frère est un brigand, s’écria Léonardo, en sortant de sa rêverie. — Le mot est un peu dur, mon ami ; je le regarde, moi, comme le défenseur de l’opprimé et un vengeur en besoin.