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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/154

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poignard dans le cœur. » Voilà, Léonardo, comme j’évite une mort ignominieuse ! »

« Et voilà, dit celui-ci en courant sur Ginotti, comme je punis un traître. » Puis il le fit tomber mort à ses pieds. « Va-t-en, lâche, chercher aux enfers la récompense que tu attendais de ta perfidie. »

Ginotti, en tombant, poussa des imprécations horribles. Les gardes s’emparèrent alors de Léonardo, qui, usant de toutes les forces que lui donnait sa situation, se dégagea de leurs mains, et courut à l’extrémité de la caverne. Avant qu’on pût le reprendre, il s’était donné plusieurs coups du poignard, tout fumant du sang de Ginotti. Affaibli et blessé profondément, il chancela, et serait tombé sans les soldats qui le