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Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/79

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maure. Elle l’aimait, et cependant, elle tremblait devant lui… mais que faire ? perdue, détachée du monde entier, ayant besoin de quelqu’un sur qui elle pût compter, elle cédait sans effort au prestige. Rien ne paraissait plus vrai que l’attachement du maure, sinon que la dignité et souvent la hauteur repoussante de ses manières la désolait. Dans les momens ou ils se montrait le plus agréable, elle guettait l’expression de son regard, avec la crainte que celui d’après ne fût plus le même ; jamais elle ne s’était trouvée à son aise avec lui : toujours orgueilleux et réservé, le maure laissait plutôt voir la condescendance d’un supérieur, que l’abandon d’un amant.

» Quel être inconcevable, s’écriait Victoria ! ses paroles, ses regards,