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Page:Dallet - Histoire de l'Église de Corée, volume 1.djvu/115

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Il va sans dire qu’ils demeurent alors invariables. Le substantif seul se décline et prend, le cas échéant, la marque du pluriel.

On pourrait également employer le pronom personnel au génitif, et dire, par exemple : na-eué tsoé, de moi le péché, au lieu de nè-tsoé, mon péché.

Les pronoms et adjectifs démonstratifs sont : i, tiŏ, keu, tsa, pa, qui tous signifient : ce, cet, celui, celle, ceux, celles, ces.

i désigne les personnes ou les choses rapprochées, et correspond à : celui-ci, ceci, etc. — tiŏ s’emploie pour les personnes où les choses éloignées, et signifie : celui-là, cela, etc. — keu indique la personne ou la chose dont on vient de parler. — tsia et pa s’emploient avec les participes relatifs des verbes. Ex. : kousiok hăn tsia (salut ayant fait celui), celui qui a sauvé ; pou-mo sărang hănăn pa (père-mère amour faisant celui), celui qui aime ses parents. — tsia se dit des personnes, pa se dit des personnes et des choses.

Tous ces pronoms, quand ils ne sont pas joints à un substantif, se déclinent suivant la règle générale. Quand ils précèdent un substantif, ils deviennent adjectifs et restent invariables.

Les pronoms et adjectifs interrogatifs sont : noui, noukou, qui ? pour les personnes ; mouŏt, quoi ? pour les choses ; ŏnă, ŏttŏn, quel ? pour les personnes et les choses, ŏnă signifie proprement : lequel ? d’entre plusieurs (quis) ; ŏttŏn, quel ? de quelle espèce ? (qualis). Ex. : ŏnă sarăm inia, quel homme est-ce ? ioan-i olsieta (Jean être), c’est Jean, ŏttŏn sarăm inia, quel homme est-ce ? koéak hăn sarăm-i olsieta (mal ayant fait, mal faisant homme être), c’est un mauvais homme. Ces pronoms se déclinent quand ils sont employés comme pronoms, c’est-à-dire isolément. Comme adjectifs, ils restent invariables.

Le pronom réfléchi est tsakeué, soi-même, qui se décline régulièrement. On emploie aussi tsŏ, tsé qui se décline comme le pronom de la seconde personne , , etc…

Il n’y a pas en coréen de pronoms relatifs, on y supplée par les participes relatifs joints aux substantifs ou aux pronoms démonstratifs, comme nous venons de le voir.


Verbes, conjugaison. — Il y a, en coréen, des verbes actifs et des verbes neutres, mais ces dénominations n’ont pas exactement le même sens que dans nos langues. Un verbe actif, en coréen, est celui qui exprime une action, qu’elle soit faite ou reçue par le sujet, qu’elle se passe en lui ou hors de lui ; ce qui inclut les verbes transitifs, intransitifs et passifs de nos grammaires. Faire,