[1] Ce morceau est pris du livre IV des Métamorphoses d’Ovide.
[2] On peut consulter, au sujet d’Hécube, le livre XIII des Métamorphoses d’Ovide ou lire la tragédie d’Euripide, qui porte ce nom, Polydore était le dernier des enfants de Priam et d’Hécube. Pour le dérober aux malheurs de la guerre, son père et sa mère l’avaient confié, avec un trésor considérable, au roi de Thrace, leur voisin. Mais ce barbare, apprenant le sort funeste de Priam, fit assassiner et jeter dans la mer le jeune Polydore et s’empara de son or. Hécube, menée en captivité par les vainqueurs, trouva et reconnut sur un rivage le cadavre de son fils. La fable dit qu’à cette vue elle fut changée en chienne par les dieux, qui, par pitié, lui ôtèrent la raison afin de lui ôter en même temps le sentiment de ses maux. Il se peut en effet que l’excès de chagrin ait fait tomber cette reine infortunée dans la lycanthropie. Montaigne a fait un beau chapitre pour prouver que nous pouvons résister quelque temps aux malheurs qui se succèdent coup sur coup ; mais enfin, le cœur se lasse de son effort ; il vient un moment où la digue se rompt, et la douleur se fait jour par les cris et les sanglots, souvent même par le délire, comme dans Hécube.
[3] Il était de la famille des Cavalcante et avait le talent de contrefaire qui il voulait. Bose Donati, dont on a déjà vu le supplice au chant XXV, homme extrêmement riche, étant mort sans testament, Simon, son parent, cacha cette mort et engagea Schicchi à se mettre dans le lit du défunt, et à dicter un testament où il l’instituerait, lui Simon, légataire. La chose réussit,