Page:Dante - La Divine Comédie, trad. Lamennais, 1910.djvu/10

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des sonnets, entre lesquels on ne saurait établir un ordre chronologique certain.

Il a écrit deux ouvrages latins : De Monarchia mundi, dans lequel il soutient la nécessité de la monarchie et de la séparation du spirituel et du temporel ; De Vulgari eloquio, où il s’occupe de rechercher le dialecte italien qui pourrait remplacer le latin. Ses œuvres en italien sont : La Vita nuova, récit de son amour pour Béatrice ; Le Convito ou le Banquet, qui est un commentaire de ses canzoni ; mais son chef-d’œuvre, qui est le monument le plus important de la littérature italienne, c’est la Divina Commedia, en trois cantiques, l’Enfer, le Purgatoire, le Paradis. Ce poème est toute une époque. Il peint merveilleusement l’état de la société et de l’esprit humain, du treizième au quatorzième siècle, dans le pays sans aucun doute le plus avancé, alors qu’après un long sommeil agité de rêves terribles, le monde se réveillant semblait pressentir, au milieu des ténèbres déjà moins épaisses, ses lointaines destinées, et que l’Italie, aidée par d’heureuses circonstances, commençait à se dégager des liens de la barbarie.

La Divine Comédie vint, pour ainsi dire, résumer tout le moyen âge avant qu’il s’enfonçât dans les abîmes des temps écoulés.