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LE PARADIS.

24. Et comme, quand monte le premier soir [10], de nouveaux astres commencent à se montrer dans le ciel, de telle sorte que la vue paraît et ne paraît pas vraie [11] ;

25. Il me parut là commencer à voir de nouvelles substances [12] tourner en dehors des deux autres Cercles.

26. O vrai rayonnement de l’Esprit-Saint ! comme soudain son éclat frappa mes yeux, qui, vaincus, point ne le supportèrent !

27. Mais si belle et si riante à moi se montra Béatrice, que les choses alors vues doivent rester avec les autres que la pensée laissa derrière soi.

28. D’elle [13] mes yeux reprirent la force de se relever, et je me vis transporté seul avec ma Dame en une plus haute gloire.

29. Bien m’aperçus-je que j’avais monté, à l’éclat flamboyant de l’étoile, qui me sembla plus rouge que celles déjà vues.

30. De tout cœur, et dans ce langage qui est le même en tous [14], à Dieu j’offris un holocauste, tel qu’il convenait à la grâce nouvelle.

31. Et dans ma poitrine pas encore n’était épuisée l’ardeur du sacrifice, que je connus qu’il était accepté favorablement.