Page:Dante - La Divine Comédie, traduction Lamennais volume 2, Didier, 1863.djvu/381

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
369
CHANT QUATORZIÈME.

32. Au dedans de deux rayons m’apparaissant des splendeurs si vives et si rouges, que je dis ; « O Elios [15] qui ainsi les ornes ! »

33. Comme, distincte des petites et des grandes lumières [16], entre les pôles du monde blanchit Galaxie [17], de manière que, pour de très-savants, elle est un sujet de doutes [18] ;

34. Ainsi ces rayons constellés formaient dans la profondeur de Mars le signe vénérable que dans un cercle forment deux lignes qui se coupent carrément.

35. Ici ma mémoire vainc l’esprit ; car sur cette croix tellement luisait le Christ, que je ne sais trouver rien à y comparer :

36. Mais qui prend sa croix et suit le Christ, m’excusera d’y renoncer, lorsque sur cet arbre il verra le Christ rayonner comme l’éclair.

37. D’un bras à l’autre, et du sommet au pied, se mouvaient des lumières, scintillant fortement lorsqu’elles se joignaient et se croisaient :

38. Ainsi se voient ici, droites et torses, rapides et lentes, longues et courtes, changeantes à la vue, les parcelles des corps

39. Se mouvoir dans le rayon duquel parfois se borde l’ombre que pour leur défense se font les hommes avec art et industrie [19].