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Les maudits criaient tous à la fois : « Rubicante, saisis-le aussi de ta fourche… (P. 82.)


CHANT VINGT-DEUXIÈME



J ’ai vu, dans les campagnes d’Arezzo, des cavaliers se mettre en marche, avancer, reculer, pour attirer l’ennemi et engager le combat ; j’ai vu des fourrageurs ravager cette contrée ; j’ai vu les nobles exercices des tournois et des joûtes : j’ai entendu le roulement de tambours, le son de l’airain religieux, les trompettes retentissantes, les marches guerrières de notre patrie, et des étrangers ; j’ai vu enfin les signaux des châteaux : mais ni les mouvements d’une armée nombreuse, ni même ceux d’un