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Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/117

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À peine avait-il achevé, que je vis les démons accourir les ailes étendues… (P. 86.)


CHANT VINGT-TROISIÈME




N ous marchions seuls, l’un devant l’autre, sans escorte et en silence, la tête baissée, comme se suivent les frères mineurs. Cet événement me rappelait la fable où Ésope met en scène le rat et la grenouille : le commencement et la fin de la querelle présentaient avec la fable une exacte similitude, ainsi que se ressemblent mo et issa. Mais comme une pensée en fait naître une autre, je fus frappé d’une idée qui accrut ma première crainte ; je disais en moi-même : « Ces démons se sont battus à cause de nous ; ils ont été couverts de ridicule et dévorés par la poix ; et si leur