Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/382

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ne serait ni de Casal ni d’Aqua-Sparta, où sont nés des hommes qui, devant les statuts, ont été ou trop relâchés ou trop sévères.

« Quant à moi, je suis l’âme de Bonaventure, de Bagnoreggio ; j’ai sacrifié les biens temporels aux biens véritables.

« Tu vois près de moi Illuminato et Augustin, qui furent du nombre des premiers pauvres de l’ordre, et qui, sous le cordon, se firent aimer de Dieu. Voilà Hugues de Saint-Victor, Pierre Comestor, Pierre l’Espagnol, dont l’esprit brille sur terre dans ses douze livres ; le prophète Nathan, le métropolitain Chrysostome, Anselme, Donatus, qui a daigné mettre la main au premier art. Tu vois aussi Raban, et le frère Joachim de Calabre, doué de l’esprit prophétique.

« La courtoisie ardente de Thomas et son éloquence modeste m’ont engagé à te faire cet éloge d’un si grand héros, et ont amené ici les esprits que tu vois en ma compagnie. »