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Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/413

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… Je répondis : « Ô perpétuelles fleurs de la joie éternelle
qui exhalez vos odeurs célestes… » (P. 342.)

CHANT DIX-NEUVIÈME


J e voyais devant moi cette belle image, les ailes étendues, glorifier les âmes dont elle se composait : chacune d’elles paraissait un rubis frappé des rayons du soleil, et qui m’en renvoyait l’éclat.

Jamais voix n’a proféré, jamais encre n’a écrit, jamais imagination n’a compris ce que je vais rapporter en ce moment : je vis et j’entendis parler cet aigle, et dire moi et mon, quand dans le fait il devait dire nous et notre ; il commença ainsi : « Parce que j’ai été juste et pieux, on m’a élevé à cette gloire qui surpasse tous les désirs : j’ai laissé sur la terre un souvenir si