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Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/445

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Alors, un doux chant se fit entendre dans le ciel.

Ma Dame répéta avec les autres esprits : Ô Saint, ô Saint, ô Saint !

(P. 370.)

CHANT VINGT-SIXIÈME


P endant que j’étais ainsi privé de voir Béatrix, à cause de l’éclat que jetait le dernier esprit sacré qui m’avait parlé, il sortit de cette vive lumière une voix que j’écoutais attentivement, et qui prononça ces mots : « En attendant que tu retrouves la vue que j’ai obscurcie, il convient que je te dédommage, et que je m’entretienne avec toi. Commence donc, dis-moi vers quel point se dirige ton âme ? Rassure-toi d’abord ; ta vue est éblouie, mais n’est pas morte ; et d’ailleurs la sainte femme qui te conduit vers ces bienheureuses régions, possède dans le regard la même