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Nous parcourions ainsi le marais de la mort… (P. 30)


CHANT HUITIÈME



J e dis, pour suivre mon récit, qu’avant d’arriver au pied de la tour, nos yeux avaient aperçu deux flammes qu’on avait placées sur ses créneaux : une autre tour plus éloignée avait répondu par un semblable signal que nous n’avions pu discerner qu’avec peine. Je me tournai vers mon maître, cette mer immense de tout savoir, et je lui dis : « Que signifie ce signal ? qui a été chargé de le faire ? à quoi répond cet autre feu ? » Mon guide me parla ainsi : « À travers ces eaux fangeuses, si le brouillard du gouffre éternel ne t’empêche pas de distinguer les objets, tu dois apercevoir ce