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Page:Dante - La Divine Comédie (trad. Artaud de Montor).djvu/88

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… Et aussitôt que je fus placé, il dit : « Géryon, tu peux partir »… (P. 64.)


CHANT DIX-SEPTIÈME



M on guide commençait à me parler ainsi : « Voilà le monstre à la queue acérée, qui perça les montagnes, qui rompt les murailles, et qui brise les armes les plus dures, voilà le monstre qui pourrit le monde entier. » En même temps il lui fit signe d’approcher des bords pierres de l’abîme. Alors cette image dégoûtante de la fraude avança la tête et le torse, en laissant sa queue en arrière. Sa figure était celle d’un homme juste ; la peau de son visage était douce ; le reste de son corps se terminait en serpent. Le monstre était armé de deux griffes velues ; des nœuds tachetés