Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/66

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SONNET XIII.

Merveilleux effets de la présence de sa Dame.

Ma Dame paraît si noble et si bienséante quand elle salue quelqu’un, que toute langue est saisie et devient muette, et que les yeux n’osent la regarder.

Elle chemine, s’entendant louer, vêtue d’une affable modestie, et l’on dirait qu’elle est une chose venue du ciel sur la terre pour faire voir un prodige.

Elle se montre si agréable à ceux qui la voient, qu’elle donne par ses yeux une douceur à leur cœur, douceur que l’on ne peut comprendre si on ne l’a éprouvée.

Et il semble que de ses lèvres il s’échappe un esprit suave et plein d’amour, qui va disant à l’âme : « Soupire ! »