Page:Darby - Études sur la Parole - Nouveau Testament, Vol. 1, 1854.djvu/13

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davantage, hélas , encore : « Ils ont haï et moi et mon Père » (Jean XVII, 25 ; XV, 24).

Cet état de l’homme cependant n’a nullement empêché Dieu d’accomplir ses conseils ; au contraire, ce misérable état lui a fourni l’occasion de se glorifier en les accomplissant. Dieu n’a pas voulu rejeter l’homme jusqu’à ce que l’homme l’eût rejeté, comme dans le jardin d’Éden l’homme, conscient du péché, ne pouvant supporter la présence de Dieu, s’éloigna de Lui avant qu’Il l’eût chassé du jardin. Mais quand l’homme de son côté eut entièrement repoussé Dieu venu en bonté au milieu de sa misère, Dieu fut libre (si l’on ose parler ainsi, et l’expression est moralement juste,) Dieu fut libre de poursuivre ses desseins éternels. Or ici Dieu n’exécute pas le jugement comme en Éden lorsque l’homme s’éloignait déjà de Lui : c’est la grâce souveraine qui, lorsque l’homme est manifestement perdu et s’est déclaré ennemi de Dieu, poursuit son œuvre pour faire éclater sa gloire aux yeux de l’univers dans le salut des pauvres pécheurs qui l’avaient rejeté. Mais afin que la sagesse de