Page:Darby - L’Église selon la Parole, 1850.djvu/10

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pré- à Christ. Il a aimé l’Église, il s’est donné pour elle, afin qu’il la sanctifiât en la purifiant par le baptême d’eau[1] par la Parole, afin qu’il se la présentât une Église glorieuse, n’ayant ni tache, ni rides, ni autre chose semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irrépréhensible.

Voilà une révélation qui nous fait sentir l’importance que Dieu attache à ce qu’il appelle l’Église. Quel objet des affections de Christ, de ses soins, que cette Église ! Combien l’accomplissement des conseils de Dieu à son égard sera glorieux ! Quel privilége d’en faire partie ! Ce passage nous enseigne de plus que l’union de l’Église et de Christ a toute l’intimité[2] de celle du mari avec sa femme bien-aimée, faible figure, après tout, de la réalité de ce grand mystère ; que par ce moyen nous sommes membres de son corps, nous sommes de sa chair et de ses os ; que l’Église tient la même place qu’Ève a tenue

  1. Le mot « et » ajouté ici en quelques versions, fausse complétement le sens ; la Parole est l’explication de ce que veut dire baptême d’eau.
  2. Il est bon de remarquer qu’il ne s’agit pas dans ce passage d’affection mutuelle, ni de rien qui tienne à des imaginations charnelles. C’est l’amour de Christ seul, parfait selon son propre cœur avant l’existence même de l’Église, ayant pour but de son travail d’amour la présentation de l’Église à lui-même, sans tache et glorieuse. Tout est du côté de Christ lui-même et le but parfait selon son cœur.