Page:Darby - L’Église selon la Parole, 1850.djvu/9

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suppose, dans le cœur de celui qui en jouit, des exercices personnels, qui se passent nécessairement et exclusivement dans sa propre conscience, et qui mettent son âme en rapport immédiat avec Dieu, et sans lesquels toute relation avec lui, tout bonheur, l’existence même de la vie spirituelle seraient impossibles. Les relations avec Dieu d’une âme intelligente et responsable, qui a été auparavant dans le péché, supposent nécessairement qu’il se passe en elle, à la suite de l’établissement de ces nouvelles relations, bien des choses qui lui sont propres. La forme spéciale que ces relations revêtent, ajoute (et peut ajouter beaucoup et donner un caractère spécial) à ces relations, et c’est ce qui a lieu ; mais cela ne détruit pas les relations personnelles ; c’est une des différences essentielles entre la vérité de la Parole et l’idée de l’Église, telle qu’elle est considérée par le Romaniste qui, faisant des ordonnances un moyen de salut, attache le salut à l’Église, au lieu d’y voir le rassemblement des sauvés. S’il n’y avait qu’un individu de sauvé, son salut serait tout aussi parfait et assuré, mais il ne serait pas l’Église ; celle-ci est une pensée, une relation ajoutée à l’autre. Quelle est cette pensée? Laissons de côté les définitions humaines et rattachons-nous à la Parole.

L’Église est quelque chose d’infiniment pré-