Aller au contenu

Page:Darby - Le Ministère, considéré dans sa nature, dans sa source, dans sa puissance et dans sa responsabilité.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9

tère ; c’est l’expression du cœur de la famille devant son Père dans le ciel et des sacrificateurs devant leur Dieu, dans l’intimité de la présence de Celui qui, dans son amour, a déchiré le voile que sa Justice avait opposé au pécheur, et l’a déchiré par un coup qui a désarmé la justice et ne lui a rien laissé à demander que l’heureuse lâche de revêtir de sa meilleure robe ceux auxquels l’entrée était auparavant interdite. Supposer donc la nécessité d’une classe de sacrificateurs, c’est nier l’efficace de l’œuvre de Christ, qui nous a acquis le privilége de nous présenter nous-mêmes devant Dieu ; c’est, sans le dire, nier le Christianisme dans son application à la conscience et à la justification du pécheur ; c’est bouleverser toutes les relations que Dieu a établies pour se glorifier Lui-même et placer l’homme dans la paix et la bénédiction. De l’autre côté, Dieu agissant dans le Christianisme selon l’activité de son amour envers les pécheurs, le ministère chrétien devient l’expression de cette activité ; il a sa source dans la puissance de cet amour aussi bien en appelant les âmes qu’en nourrissant celles qui sont appelées et que Jésus aime.

C’est ainsi que St.-Paul nous le présente comme une des choses qui caractérisent l’Évangile de grâce.